Doublons et collisions
Dans une même structure de santé, les mauvaises pratiques d’identification ou l’erreur humaine peuvent être la cause de 2 types d’événements numériques indésirables, appelés doubles et collisions.
Doublons
Le terme doublon correspond à l’enregistrement d’un même utilisateur sous plusieurs identités numériques différentes dans le système d’information de la structure.
La conséquence est qu’il possède plusieurs dossiers dans la structure (qu’il s’agisse de dossiers patient/usager informatisés ou de dossiers physiques) où ses données de santé sont dispersées. Chaque professionnel de santé qui ouvre un dossier n’a donc accès qu’à une partie incomplète de l’historique de prise en charge de la personne, ce qui peut être la cause de décisions inadéquates ou d’un retard de prise en charge.
Lorsque l’existence de doublons et reconnue, il est possible de remédier à cette situation en effectuant la fusion des identités numériques et/ou des dossiers physiques.
Remarque : l’usage de l’ identité nationale de santé devrait faciliter l’identification, la prévention et le traitement des doublons.
Collision
Le terme collision correspond au mélange de données de 2 usagers différents dans un même dossier (qu’il s’agisse d’un dossier patient/usager informatisé ou d’un dossier physique).
La collision peut être liée à :
-
une erreur d’ identification primaire , avec erreur de sélection d’utilisateurs ayant des identités proches ;
-
une erreur d’ identification secondaire , généralement par un mauvais choix de dossier avant d’enregistrer des données ou de classer un document ;
-
la fusion inadéquate entre des dossiers identifiés comme doublons alors qu’ils appartenaient à des usagers différents ;
-
l’utilisation frauduleuse de l’identité d’un utilisateur déjà enregistré dans la structure par un autre utilisateur.
La conséquence de ce mélange d’informations différentes est que les décisions médicales, prises sur des données erronées pour la personne traitée, peuvent ne pas s’avérer totalement appropriées.
Remarque : l’usage de l’ identité nationale de santé devrait limiter les erreurs concernant des usagers à identités proches mais pas les erreurs d’origine humaine. La mauvaise attribution d’une identité INS à un individu peut, au contraire, avoir des conséquences qui dépassent le seul établissement, notamment dans le cas de transmission à d’autres acteurs de santé.